N° 7 Poétiques journalistiques

La période qui s’étend de 1760 à 1830 voit se libérer les plumes, les modèles et les imaginaires journalistiques : gazettes, grands journaux savants, spectateurs, journaux quotidiens, journaux pamphlets, journauxfictions, journaux satiriques, presse féminine, feuilles religieuses, grandes revues littéraires… Ce numéro d’Orages fait la démonstration de la créativité poétique du journal dans les décennies antérieures à ce que l’on appelle «l’ère médiatique».

De nouveaux modes d’écriture littéraire se définissent dans le périodique dès le XVIIIe siècle. Ils sont fondés sur des effets textuels et sur des jeux énonciatifs, mais aussi sur la mise en page et sur le support. Ces effets s’accentuent au fur et à mesure que le journal se différencie du livre. La création en 1800 du feuilleton, cette bande en bas-de-page des journaux, constitue une révolution aussi bien poétique que médiatique : elle engendre la contiguïté pendant plus d’un siècle de la matière informative et de la matière fictionnelle, et favorise des effets d’hybridation de l’une par l’autre.

Dans le creuset du journal, s’invente un régime nouveau de littérarité : celui qui va régner au XIXe siècle et qui pourrait déjà s’appeler la modernité.

Ce numéro a reçu les contributions de Claude Labrosse, Anne-Marie Mercier-Faivre, Jean Sgard, Yasmine Marcil, Judith Lyon-Caen, Fabrice Erre et Alain Vaillant.

Les documents inédits, dont la relation de l’attentat contre Marat dans la Chronique de Paris en 1793, sont présentés par Guillaume Mazeau et Olivier Bara.

Outre la contribution annuelle de Jean-Noël Pascal, le cahier comprend un entretien avec Chantal Thomas, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage : Cafés de la mémoire (Seuil).

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